Cette histoire émut tant Dassi, elle sentit comme un feu qui brûlait en elle, elle était littéralement en feu, elle dit à sa grand-mère :
Dassi : mémé s’il te plaît, emmène-moi où tout a commencé.
Vahé : Mais pourquoi ma fille ? Que veux-tu y faire?
Dassi : Je dois briser ce pacte de malheur.
Vahé : Hein ? Mais comment pourrais-tu le briser ? Et puis que t’arrive-t-il tu es brûlante.
Dassi : (elle était entrée en transe) je pressens qu’il faut qu’on aille à l’endroit même du pacte.
Vahé : un pressentiment ? Est-ce de bonne augure ma fille ? Attends allons d’abord chez Wissy pour comprendre ce qui t’arrive.
Vahé craignait que ce fut encore un coup de Kondo pour lui créer de nouveaux soucis. Arrivées chez Wissy, Vahé expliqua la situation et demanda conseil.
Wissy : il faut y aller, on verra bien ce qui se passera, de toute évidence, elle ne reviendra pas à elle sans qu’on y soit allé, mais je veille d’ici, n’ai crainte.
Vahé emmena Dassi à l’endroit même où elle avait rencontré le méchant génie et fait le pacte.
Vahé : On y est, c’est ici que tout a commencé.
Dassi instinctivement se mis à genoux, les paumes des mains au sol, elle ouvrit les yeux, ils étaient comme des flammes. Des larmes ruisselaient sur ses joues, tombèrent dans les vagues qui venaient s’échouer sur le sable. Il se produisit une chose extraordinaire, les larmes salées de Dassi et l’eau salée de la mer s’allièrent de façon féérique ; des formes différentes, certaines humanoïdes, d’autre comme des hippocampes géantes, des crustacés géants, des étoiles de mer géantes, des méduses géantes, et bien d’autres formes de l’univers marin émergèrent de l’eau. Les deux femmes regardaient ces silhouettes faites d’eau et de sel qui scintillaient sous le soleil, on aurait dit une armée de soldats en diamant.
L’une d’entre ces formes dit à Dassi.
La silhouette : Dassi, nous sommes à ton service, ordonne tout ce que tu veux .
Dassi : Comment connais-tu mon nom et qu’êtes - vous ?
La silhouette : Nous avons été engendrés par le mélange de tes larmes et de la mer, le désire de justice allié au feu qui brûle en toi est la magie qui nous donne vie. Ce feu t’a été transféré lorsque ta mère quitta ce monde ; elle-même a reçu ce don de la nature à la naissance, pour faire justice à Vahé, car le pacte qu’elle a conclu avec Kondo ne lui offrait aucun avantage, tandis que Kondo eut le droit d’interférer dans sa vie. Nous sommes donc, ton armée.
Dassi : Alors soyez prêts, car j’ai un ennemi à combattre.
La silhouette : Nous le combattrons jusqu’à la dernière énergie.
Satisfaite de la promesse de son chef d’armée, elle hurla le nom du méchant génie.
Dassi : Kondo Montre toi ! Génie vindicatif, sournois, et mesquin.
Il y eut un silence, puis sur la surface de la mer se forma un petit tourbillon, qui prit de plus en plus d’ampleur, et laissa apparaître le méchant génie qui émergea, colosse et terrifiant.
Kondo : Qui ose me convoquer ?
Demanda-t-il d’un air surpris et méprisant.
Dassi : C’est moi qui te convoque Kondo, dit-elle d’un ton déterminé et ferme.
Kondo se tourna vers elle, la scruta du regard.
Kondo : Tiens donc, une misérable petite créature comme toi se permet de me convoquer ? Moi ? Un génie ? Et pas des moindre ? Sais-tu petite fille que tu joues avec le feu ? Et tu vas brûler tes petites ailes de libellule qui te donnent le courage de prononcer impunément mon nom !
Le génie rugit comme un monstre et pris un aspect encore plus terrifiant ; il s’élança vers Dassi, mais très vite son armée fit barrage et se mit à combattre Kondo. Une vague souleva Dassi et la posa délicatement à l’abris sur un grand rocher, de là elle pouvait continuer à regarder la bataille en toute sécurité et donner ses ordres.
Kondo s’épuisait à essayer de détruire l’armée de diamant, mais chaque fois qu’il brisait une silhouette, elle se démultipliait au nombre de morceaux cassés, c’était épuisant et peine perdue ; qui peut logiquement espérer se battre contre l’eau ? Kondo luttait de toutes ses forces, mais le voilà bientôt à bout de souffle, tandis que l’armée était de plus en plus nombreuse. Exténué, il s’écroula. Dassi lui dit.
Dassi : Te voici vaincu, le pacte fait par ma grand-mère est par ta défaite, défait ! A présent, rend moi tout ce que tu m’as pris!
Kondo : Ce sont mes trophées, je les garde.
Dassi : Très mauvaise réponse Kondo ; matez-le ! Ordonna -t- elle à son armée.
Et l’armée de diamant asséna une rouée de coups à Kondo telle qu’il ne put supporter.
Kondo : (haletant)J’abandonne ! J’abandonne ! Assez ! Retiens je te pris ton armée, voici, voici ce que tu as demandé.
A l’instant même une blessure apparut sur la jambe de Kondo, identique à celle dont souffrait Episséo, et Episséo, fut guérit. Puis une ouverture se forma dans l’eau et de là, sortirent Mino et Hendi.
Kondo : Je t’ai rendu ce que tu as réclamé, laisse-moi partir à présent.
Dassi : Oh que non misérable génie, j’ordonne que tu sois emprisonné! Et si jamais tu t’avises encore d’approcher ma famille, je me chargerai de mettre une fin définitive à ton existence.
La terre au-dessous des eaux, s’ouvrit, engloutit Kondo. Il y demeura tant que personne ne vienne faire de pacte. Dassi regardait son armée, les silhouettes se dissolurent lentement dans la mer, une vague la ramena à la plage près de sa famille.
Vahé voyant sa fille, en perdit le souffle, elle dû faire des efforts pour dire.
Vahé : Hen, Hen, Hen, Hendi mon enfant ! c’est vraiment toi ?!
Hendi : Oui ma’a! Elles se jetèrent dans les bras l’une de l’autre.
Après avoir embrassé sa mère, Hendi se tourna vers sa fille, la regardant comme n’en revenant pas. Elle la serra dans ses bras, Mino pris sa fille dans ses bras. Après de longues accolades, tous ensemble rentrèrent au village.
Très vite toute l’attention était portée sur eux, les villageois n’en revenaient pas, Mino et Hendi étaient vivants ?! Comment était-ce possible?
Le soir le village fit une grande fête pour fêter le retour des revenants, tout le monde était accroché à leurs lèvres pour comprendre l’aventure ; Dassi était aux anges, sa famille était réunie, et le génie qui tourmentait sa grand-mère, était hors d’état de nuire.
Mino expliqua à tout le monde que Kondo les avait en fait enfermés dans une sorte de poche dimensionnelle. Lors du naufrage, Kondo apparut à Mino, il lui fit croire que s’il le suivait il aurait la vie sauve, contrairement à tous les autres pêcheurs, qui certainement mourraient dans l’eau, ce qui était une ruse, non pour le sauver, mais pour en faire son prisonnier. Mino coincé dans cette réalité parallèle ne pouvait revenir dans notre réalité, c’est ainsi que la magie du pacte happa Hendi auprès de lui. Quand cela se produisit, ils regrettèrent amèrement cette folie, Mino se rendit compte que sa jalousie a fait de sa fille une orpheline, il ne pouvait se le pardonner, mais il n’y avait aucun moyen de négocier de nouveau avec Kondo. Ils étaient ensemble mais si malheureux de leur erreur ; ils crurent bien ne jamais revoir Dassi. Ils brisèrent le pacte.
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