Voilà quelque chose qui fait plaisir ! Aujourd’hui que https://votemobile.xyz est entré en phase de test population – autrement dit un no-mans land, du moins attendu que son statut en fasse directement l’objet du refoulement – à présent donc il est réjouissant de découvrir une information jaillissante d’éclaircissements. Il s’agit d’un article d’un universitaire anglais traduit en français à http://books.openedition.org/pupo/995 . Mais avant de le lire révisons le tableau. Les sociétés prétendant actuellement être démocratiques révèlent plus précisément qu’elle entretiennent un rapport de Totem à ce régime ; ce qui se confirme à l’arrivée de l’instrument démocratique réel, qu’elles reçoivent alors comme un Tabou. Une autre façon de le dire rappelle que l’organisation démocratique exige certaines capacités instrumentales : l’état public du savoir collectif, l’accès à l’élection directe, etc... Au contraire en pratique l’état actuel de la démocratie s’organise autour de secrets, d’élections indirectes, de représentants à durées déterminées… bref je rappelle des banalités, mais il faut bien les camper pour faire ressortir le radical équipement que procure l’informatique, qui permet un accès intégral aux données collectives, des élections directs et des mandats en temps réel, c’est à dire, strictement les capacités nécessaires à la démocratie véritable.
Je le redis, ce sont bien des banalités, nos démocraties sont des mensonges, doublés d’une impression morale tout au mieux ; c’est à dire un totem. En pratique la démocratie est tabou. C’est dans ce tableau que Votemobile est introduit. Il émule l’algorithme de la démocratie (la formule "apso" des Discours Sociaux de la psychologie collective). Il est accessible à chacun, gratuitement, facilement, et personne ne s’en sert. Avec la découverte d’aujourd’hui, l’article de William Poole / New College, Oxford, nous pouvons voir la situation dans ses profonds détails. Revenons donc à un peu de théorie. La démocratie est une expression du Savoir Collectif, identifiée à une unité – non pas celle du Un monothéiste mais – celle de l’Une. La démocratie peut effectivement être référée à la notion d’ "Une", ceci au déduit et à l’appel des travaux de Freud sur le monothéisme. Avançons un pas de plus : lorsque cette analyse a été secondarisée par Lacan et sa cybernétique, il s’en est suivit qu’a cette Une serait adjointe la « machine à gouverner » - c’est sur ce point, Norbert Wiener qui est affirmatif. En bref, à Wiener fondateur de la Cybernétique et théoricien de sa Machine, la psychanalyse assigne l’Une.
Il ne reste plus au tableau qu’à ajouter la composante des Sciences Humaines, techniquement toujours sujettes à l’anticipation ( « assertion de certitude anticipé » - Lacan ; « feed-back antérograde » - Wiener ), ce que les humanités ont exercée en Science Fiction. Par conséquent, au titre de naissances de la science-fiction 1593-1638 l’article de W.Poole, l’article nous concerne ; et nous trouvons remarquable qu’il s’intitule aussi Le Songe de Képler et L’Homme dans la lune de Godwin car ces deux textes de ‘naissance’ concernent tous deux la lune, précisément « L’astronomie lunaire » comme s’intitule aussi Le Songe de Képler. Or il n’est pas sans indication que Képler l’appelât "le songe" car, comme le montre Poole, c’est dans une confrontations à l’espace psychique de la science que Képler s’est confronté, à l’occasion de cet exercice qu’il conçut avec sa mère, une magicien, sorcière qualifiée de La Renaissance que Johannes Képler tira des griffes de l’Inquisition. L’épisode est connu et il est évidemment essentiel.
Certes il débuta son livre lorsqu’il était étudiant cherchant à décrire « l’apparence des cieux depuis la lune » (sic/Poole) ; mais sous ce départ anodin, c’était la question philosophique de l’identité du point de vue que l’astronome finit par composer durant sa vie, en ce qui allait devenir son dernier ouvrage testamentaire. Or ce rapport du point de vue est à la base de ce qui, du Savoir, détermine le psychisme. L’espace psychique, comme l’art de la mémoire, est réalisé par une extraction distanciée du sujet, hors du savoir collectif – c’est à dire de l’individu en démocratie. C’est pourquoi W.Poole a réalisé une si brillante lecture, qui souligne les points non seulement théologiques mais politiques de ces traités d’astronomie de Képler et Godwin, rédigés en science-fiction.
Nous pouvons revenir à Votemobile. Pressentant que la mise à disposition de l’outil démocratique à l’usage des masses serait ignoré, sans suite et refoulé, il m’est paru nécessaire de composer son introduction au contrefort d’une explicitation fictionnelle. Le texte de Science-Fiction qui livre avec Votemobile ses clefs a commencé en 2014 avec LaScène http://www.akhnaton.net/2014/lascene/lascene_C1.htm et se continue avec Lathakh http://antheaumtoll.xyz/lathakh/ ; il s’agit bien d’un voyage vers la Lune et/ou l’Une. On y retrouve notamment la structure suivant laquelle Képler aboutit à un énoncé tenu par la première personne du pluriel. Il s’agit strictement de la séquence suivant laquelle la solution du tabou révèle le Nous. On découvre après Képler et Godwin, que les couches narratives et/ou successions de commentateurs, sont de nos jours matérialisées par les points de vue des clones, des ectogènes et des simples individus connus par leur code ADN – trois types d’individus qu’il faudra compter au scrutin démocratique.
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