Un bureau de bois massif sert de bouclier aux responsables des ressources humaines. Ils sont trois, trois à devoir trouver le candidat idéal. Ils ne peuvent pas se tromper cette fois-ci. Dès trois dernières personnes à avoir eu le poste, un s’est fait renvoyer, un a démissionné et l’autre est parti en burn-out. Cette fois-ci, le groupe d’experts doit trouver la bonne personne.
En face d’eux, un homme, un seul homme, sans bouclier, se tient debout devant eux pour passer l’entrevue. Il mesure dans les 6 pieds (1,80 m ou plus). Son ratio épaule et taille forme un triangle inversé. Il a les cheveux noir, bien peigné. Il porte une chemise parfaitement ajustée, un pantalon noir et des souliers vernis. gé d’à peine 28 ans, il détient un solide C.V.
Les responsables des ressources humaines commencent le bombardement de questions. Le portrait de l’homme se dessine. Il a terminé son premier cycle universitaire en communication, et a déjà 2 ans d'expérience de travail pertinents. Il est aussi doué en vidéo, il a touché à tout dans le domaine, de la pré-prod à la post-prod et du direct à l’animation 3D. Là-dedans, il a déjà un bon 5 ans d'expérience dans les plus grandes boîtes. Ces références sont bonnes.
Vraiment, il a tout ce qu’il faut pour le poste de « responsable des communications, porte-parole, conception publicitaire, propagande et toutes autres tâches connexes ».
Ça augure bien, mais pour éviter les mauvaises surprises, comme tout groupe de R-H qui se respecte, le trio d’employés a examiné la vie de l’homme sur Facebook, Twitter, instagram et autres outils d’espionnages à participation volontaire. Ils ont des questions à lui posé à ce sujet.
Tout se confirme et se tient. L’homme a été pendant 7 ans responsables de la coordination des activités d’un organisme à but non lucratif venant en aide aux enfants cancéreux, et ce bénévolement. Il parle couramment quatre langues, dont l’anglais et l’Inuktitut. Pour une entreprise voulant exploiter les ressources du Grand Nord, c’est un plus. L’homme est aussi un bon musicien : il aime jouer de la guitare et du piano. Il s'entraîne trois fois par semaine. Il a une petite amie, la même depuis le secondaire. Ils vivent ensemble depuis 6 ans.
Le jeune est prêt à commencer en bas de l’échelle et à faire du temps supplémentaire même avec un poste forfaitaire sans garantie.
Enfin, le calvaire des employés aux ressources humaines semble toucher à sa fin. Ils ont trouvé quelqu’un de jeune qui a de l’expérience dégageant une belle image et des compétences pour le poste de « responsable des communications, porte-parole, conception publicitaire, propagande et toutes autres tâches connexes ».
Fière de sa trouvaille, un responsable des ressources humaines pose cette question : « comment avez-vous fait pour avoir tant d’expérience avec votre jeune âge ? »
L’homme répond : « Je ne suis qu’un mirage » et disparaît, pour de bon.
À l’impossible nul n’est tenu.
Quand j'enseignais la bureautique en secrétariat, je disais à mes étudiantes : avec un ordinateur, vous devez faire le travail de 5 spécialistes... au salaire minimum.
J'ai bien aimé cette phrase;
Ce que tu décris au premier paragraphe me fait penser à une expérience que j'ai vécue. Après avoir accepté un poste en tant que "Gestionnaire de base de données", mes nouveaux confrères / consoeurs me demandent d'un air incrédule si je savais ce qui était arrivé à mes 3 prédécesseurs. J'étais le 4 ième en moins d'un an.
Belle histoire! Tu devrais t'essayer au challenge une image un texte