GÖREME (Les églises rupestres de la Cappadoce) (Musée en Plein Air)

Les cheminées de fée de Göreme. Par Paul Lucas (1741).

image: google

La Vallée de Göreme commence 17 km après Nevşehir. Son nom antique était Korama, elle est une vallée d’origine volcanique couvrant une superficie de 32 km2.

Lorsque le chercheur Paul Lucas envoyé à l’Orient, notamment au pays ottoman par Louis 14, le roi de France de l’époque, arrive en Cappadoce au mois d’août de l’an 1705. Il s’affole lorsqu’il arrive aux environs d’Ürgüp sur la route de Kayseri. Les cheminées de fée différentes les unes des autres et les habitants qui vivent dedans, les pigeonniers, les églises, les tombeaux et des vallées toutes différentes fascinent Lucas. Au retour en France, il publie en 1712 ses notes de voyages et les peintures. Lucas qualifie de pyramide les structures géologiques qu’il a vues, il dit avec étonnement et exagération qu’il les a d’abord prises comme les cimetières d’une civilisation perdue mais qu’il s’est rendu compte ensuite, après les avoir examiné de près, qu’il s’agit de milliers de logements rupestres habitables. Le carnet de voyage crée de vives polémiques mais aussi une grande curiosité parmi le public. Lucas revient en Cappadoce en 1714. Environ 130 ans plus tard, l’architecte Charles Texier chargé d’explorer l’Anatolie prépare un rapport détaillé avec plans et images intitulé ‘’Description de l’Asie Mineure’’ contenant ses études faites entre 1833 et 1837. La partie de ce rapport qui analyse en détail la Vallée de Göreme est publiée par Texier dans la revue ‘’Le Monde Illustrée’’, qui y a expliqué son étonnement, stupeur et combien il a été influencé. Plus tard W.F. Ainsworth (en 1842), le géologue W.J. Hamilton (1837) et le Feld-maréchal prussien Moltke (1838 – Nevşehir / Ürgüp) viennent à Göreme. En 1864 l’architecte anglais R.P. Pullan (Ürgüp), l’allemand H. Rott (Aksaray - Selime) et le prêtre français G. de Jerphanion (1907-1912 Göreme) viennent en Cappadoce. Jerphanion fait une recherche détaillée sur les églises, monastères et fresques dans le volet intitulé ‘’Les Eglises Rupestres de la Cappadoce.’’ Ainsi l’intérêt du monde se focalise sur la Cappadoce et même la Cappadoce commence à être appelée ‘’Göreme.’’ Les fresques que G. de Jerphanion a vues dataient du 9ème siècle à la fin du 11ème siècle. Il y avait une seule chapelle connue et appartenant au 7ème siècle.

Le plafond de l’Eglise Yusuf Koç. Les saints.
Yusuf-Koç-Kilisesi-göreme1.jpg
image: google

Le plafond de l’Eglise Yusuf Koç. Les saints.

Göreme qui est l’un des centres importants de la période protobyzantine est une structuration datant da la période post-iconoclaste. Après la libération des icones par l’Impératrice Théodora (843), la vie monastique a repris son cours normal en Cappadoce sous l’influence byzantine. L’Eglise Tokalı (à la boucle) du 10ème siècle et l’Eglise Kılıçlar (épées) du 10ème siècle en sont de bons exemples. En 956, soue le règne de Nicéphore Phokas, la vie monastique sortit des rochers et s’ouvra à l’extérieur après la fin de l’invasion arabe.

A partir du 11ème siècle, une période véritablement aristocratique débuta dans l’art ecclésiastique. L’expression des peintures de cette période est très différente que celle de la période protobyzantine. Les peintures et les compositions sont plus équilibrées et sont réalisées par des peintres confirmés chargés des travaux par l’Empire. L’utilisation des colonnes dans l’architecture a permis de passer du système de voute croisée au système de coupole. L’Eglise Çarıklı (aux sandales), l’Eglise Elmalı (aux pommes) et l’Eglise Karanlık (Eglise Sombre) sont les exemples de cette période. Un courant de mauvaise main d’œuvre sur les fresques commença après le 11ème siècle. L’utilisation des icones prototypes en bois se répandit avec l’introduction de la pierre taillée dans l’architecture.

Figuer4-Karanlik-Kilise-KAPADOKYA-wwwlspcomtr-tr-referanslar-44-Figuer4te.jpg
image: google

Les prières des saints, l’Eglise Sombre (ci-dessus).
L’Annonciation, l’Eglise Sombre (à droite).

La Vallée de Göreme et les églises rupestres sont actuellement ouvertes à la culture mondiale en tant qu’un ‘’musée en plain air.’’ En dehors de celles qui sont populaires, il semblerait qu’il y a encore des centaines d’églises dans la région. Les travaux de restauration se poursuivront en attendant leur découverte, ce précieux héritage sera sauvé de la solitude et de la destruction de la nature et de l’homme qui dure depuis des siècles. Maintenant, commençons à connaitre les églises les plus populaires de la Vallée de Göreme.