Je reviens avec des commentaires plus fouillés.
Votre réponse est excellente. Il me semble toutefois que trois points en particulier auraient mérité d'être mentionnés:
- blockchain "publique" - si on reprend le modèle architéctural à cinq couches présenté en classe, le terme "publique" peut être décliné à plusieurs niveaux:
-- l'infrastructure est publique - donc quiconque peut joindre un ou plusieurs noeuds au réseau sans que cela dépende d'un accord explicite / ou privée (une autorisation préalable est requise)
-- les données sont publiques - avec système de réputation (comme Hive) ou avec pseudonymisation (Bitcoin) voir avec anonymisation forte (Monero) / ou "privées"
- par défaut une blockchain "privée" est une blockchain de consortium. Voir d'ailleurs en ce sens l'article de votre collègue, notamment l'illustration qui y est utilisée: "Blockchain publique et blockchain privée : Une distinction clairement définie ?" Donc non, les blockchain "à consortium" ne se situent pas "à la frontière des deux", ce sont des blockchains privées. Une blockchain qui dépend d'une autorité centrale est un cas particulier de la blockchain à consortium (soit le "consortium" est réduit à un seul participant, soit l'architecture assigne des rôles inégaux aux différents participants, comme pour Hyperledger Fabric). En effet, la grande question dans le cas où l'on estimait que la "blockchain privée" serait celle contrôlée par une seule entité jouant le rôle d'autorité centrale est: "pourquoi utiliser une blockchain plutôt qu'un système centralisé classique de type client-serveur?"
- enfin troisième et dernier point, plus subtile, méritant mention est celui des incitations et des mécanismes crypto-économiques. Les blockchains publiques en ont toutes un, sans exception, elles ne pourraient pas tourner sans car en l'absence de contraintes légales il faut fournir des incitations. Pour les blockchains privées, c'est différent: la plupart tentent de se passer d'un système d'incitations basé sur des crypto-actifs - cela pourrait peut-être expliquer pourquoi on voit si peu d'exemple de blockchains privées ayant du succès à long terme