Une fois n'est pas coutume, un texte fort en signification... Son histoire est singulière. Certaines sources font état de ce texte comme trouvé dans une Eglise de Baltimore en 1962, d'un auteur inconnu.
Il n'en serait rien, l'auteur est Max Ehrmann (1872-1945). Merci à lui. Il l’aurait écrit en 1927 et publié en 1948 dans une collection intitulée Les poèmes de Max Ehrmann, p. 165.
La légende viendrait du fait que le recteur de l'Eglise aurait repris le texte sur un flyer portant l’en-tête de son église et sa date de fondation, à savoir 1692, sans sourcer son auteur...
Desiderata
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte
Et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence
Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes
Dites doucement mais clairement votre vérité
Ecoutez les autres, même les simples d’esprit et les ignorants
Ils ont eux aussi leur histoire
Evitez les individus bruyants et agressifs
Ils sont une vexation pour l’esprit
Ne vous comparez avec personne
Il y a toujours plus grand et plus petit que vous
Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements
Ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe
Soyez vous-même
Surtout n’affectez pas l’amitié
Non plus ne soyez cynique en amour
Car il est en face de tout désenchantement aussi éternel que l’herbe
Prenez avec bonté le conseil des années
En renonçant avec grâce à votre jeunesse
Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain
Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères
De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude
Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec vous-même
Vous êtes un enfant de l’univers
Pas moins que les arbres et les étoiles
Vous avez le droit d’être ici
Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute comme il le devait
Quels que soient vos travaux et vos rêves
Gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix de votre coeur
Avec toutes ses perfidies et ses rêves brisés
Le monde est pourtant beau
Tâchez d’être heureux !
Crédits : Max Ehrmann, « Desiderata », The Poems of Max Ehrmann (1948).