Au sein de cet article, et dans le cadre du cours « Blockchains publiques et privés » de @sorin.cristescu , nous allons étudier la question suivante :
Toute « blockchain » est d’abord un programme informatique qui a été créé pour exercer une ou plusieurs fonctions. Quels problèmes tâche de résoudre la blockchain "Cosmos" ? Comment est-ce qu'elle entend se différencier des blockchains "Ethereum" et "Polkadot" ?
J’ai tout d’abord posé cette question à l’open AI, avant d’y apporter ma critique et ma propre réponse à la question.
J’ai alors posé la question à l’AI Chat GPT « Quels problèmes tâche de résoudre la blockchain "Cosmos" ? Comment est-ce qu'elle entend se différencier des blockchains "Ethereum" et "Polkadot" ? », et nous allons analyser ses dires.
Voici sa réponse :
La réponse fournie est « concise. » Elle décrit de manière synthétique le problème que Cosmos cherche à résoudre et la manière dont elle diffère d'autres blockchains telles qu'Ethereum et Polkadot.
Bien que je ne me montre pas réellement en accord avec la réponse « Par rapport à Ethereum et Polkadot, Cosmos se différencie par sa vision de l'interopérabilité comme étant l'une des priorités les plus importantes. » Polkadot étant un projet qui vise à créer un écosystème de blockchain interopérable. (Polkadot et Cosmos sont similaires sur ce point, ils ont le même objectif mais fonctionnent différemment). Nous allons d’ailleurs y revenir plus bas dans l’article. De plus, il serait intéressant de fournir davantage de détails sur la manière dont Cosmos résout les problèmes d'interopérabilité entre les blockchains et la façon dont elle permet aux utilisateurs de déplacer des actifs d'une blockchain à une autre sans avoir besoin d'un échange centralisé. La réponse pourrait donc bénéficier d'une analyse plus approfondie des avantages et des inconvénients de l'architecture de Cosmos et de la façon dont elle se compare à l'approche de Polkadot en matière d'interopérabilité.
Il serait donc intéressant d’y avoir une analyse plus approfondie et des informations plus détaillées et c’est tout l’objet de mon article ci-dessous.
Qu’est-ce que « Cosmos »
Cosmos, c’est plus qu’une blockchain, c’est un écosystème, qui a pour bel objectif de faciliter la communication entre toutes les blockchains dans le monde. Cette initiative résoudrait un véritable problème, car toutes les blockchains (y compris ethereum) rencontrent des difficultés à interagir entre elles, créant ainsi des conflits interblockchain.
Cosmos c’est donc un écosystème de réseaux et d’outils permettant de créer des blockchains interopérables.
L’objectif principal de Cosmos en quelques mots
En quelques simples mots, le principal objectif de cosmos est de permettre à n’importe quelle blockchain de communiquer, de partager des données, et de réaliser des transactions avec n’importe quelle autre blockchain, en construisant un modèle sécurisé et qui durera dans le temps.
La vision de Cosmos est de permettre à toutes les blockchains de coexister et de se spécialiser dans un domaine spécifique.
Lien et différences avec le projet Polkadot
Polkadot est similaire au projet Cosmos : Polkadot visant à créer un écosystème de blockchain interopérable.
Je vous invite par ailleurs à aller regarder l’article suivant afin de comprendre le fonctionnement de Polkadot :
Polkadot ou l' "Ethereum killer"
Cosmos et Polkadot sont deux solutions qui proposent aux blockchains de communiquer via un même consensus, mais les deux projets fonctionnent différemment.
Cosmos met lui l’accent sur la souveraineté de chaque Blockchain. Avec Cosmos, les blockchains doivent se sécuriser elles – même, gérer elles – même leur gouvernance, et gérer elles-mêmes leur validateur.
Comme décrit dans l’article, Polkadot est comme une blockchain centrale à laquelle d'autres blockchains viennent se greffer, tandis que Cosmos est plutôt un réseau de blockchains.
Polkadot fonctionne avec le « Nominated Proof-of-Stake » comme mécanisme de sélection de l’ensemble des validateurs. Il est conçu avec les rôles de validateurs et de nominateurs afin de maximiser la sécurité de la blockchain. Dans la construction, Polkadot est donc plus facile à sécuriser que Cosmos (Il n’y a « « « qu’une » » » blockchain à sécuriser (la relay-chain), alors que Cosmos c’est un réseau de blockchain qui ont été créé avec les solutions de Cosmos et qui sont indépendantes. Comme dit plus haut sur Cosmos, les blockchains doivent se sécuriser elles-mêmes.)
En revanche au niveau technologique et fonctionnel, dans Polkadot c’est la blockchain centrale, la relay-chain, qui va gérer toutes les blockchains indépendantes venant s’y greffer. Il y a une très bonne communication entre les blockchains de l’écosystème polkadot. Ils peuvent également communiquer avec certaines blockchains extérieures mais via les bridges, ceci reste moins fonctionnel que dans la technologie Cosmos.
Cosmos part de la source en offrant aux développeurs des outils sur-mesure pour créer leur blockchain sur le réseau Cosmos, tandis que Polkadot offre une solution d’interopérabilité aux blockchains déjà existantes.
Pour approfondir notre compréhension de la technologie Cosmos, examinons les trois outils sur lesquels Cosmos s'appuie :
- Tendermit
- SDK Cosmos
- IBC
Tendermit
Tous les projets de l'écosystème Cosmos sont bâtis sur la même technologie de base, à savoir Tendermint. Contrairement à Ethereum, où toutes les transactions, les différentes cryptomonnaies et les dmart-contract passent par le même réseau, Cosmos permet à chaque utilisateur de créer sa propre blockchain sur le noyau Tendermint. Tendermint est un protocole de consensus qui offre aux développeurs la possibilité de créer des blockchains sécurisées, évolutives et rapides en mode preuve d'enjeu (proof of stake). Le temps de création d'un bloc est de 1 seconde, ce qui permet de traiter entre 5 000 et 10 000 transactions par seconde.
Proof of stake : Preuve d’enjeu – Méthode de validation des blocs basée sur la possession de jetons par les validateurs.
Le SDK Cosmos (= software development kit)
Il permet aux développeurs de lancer des blockchains proof – of -stake basées sur tendermit. De plus, ils peuvent ajuster les paramètres selon leurs besoins particuliers, tels que la sécurité ou encore la scalabilité. Cette flexibilité permet de concevoir diverses blockchains adaptées à des besoins spécifiques, permettant ainsi de développer des solutions et des services adaptés.
Le SDK Cosmos présente donc plusieurs avantages, notamment la possibilité pour tout utilisateur de déployer rapidement une blockchain configurable, évolutive tout en conservant une certaine indépendance. De plus, c’est bien évidemment interopérable avec l'ensemble de l'écosystème et même avec d'autres blockchains.
L’IBC (inter-blockchain communication)
Le protocole de communication inter-blockchain est un outil essentiel développé par Cosmos, car il permet une communication rapide et totale entre les différentes solutions utilisant le Cosmos SDK. Grâce à l'interopérabilité de ce protocole, ces solutions peuvent échanger facilement des tokens, des informations et des données, ce qui favorise une communication fluide et efficace. En somme, le protocole de communication inter-blockchain est une pièce maîtresse de Cosmos qui favorise la communication totale entre les différentes solutions de l'écosystème. Mais également grâce à ce protocole, les blockchains qui n'utilisent pas Tendermint (qui est le protocole de consensus de base des blockchains utilisant Cosmos), telles que Ethereum, peuvent tout de même communiquer entre elles.
Etudions maintenant l'écosystème Cosmos.
L’écosystème Cosmos : Le cosmos Hub et les cosmos zones
Le Cosmos Hub est la blockchain principale de l'écosystème Cosmos, qui facilite la communication entre les Cosmos Zones (c'est-à-dire les blockchains satellites).C'est donc la blockchain centrale de l'écosystème Cosmos qui maintient une base de données de toutes les blockchains interopérables. Les blockchains satellites qui dépendent du Cosmos Hub pour communiquer entre elles sont appelées des Cosmos Zones.
Le cosmos hub
Le Cosmos Hub est la blockchain centrale qui permet de connecter d'autres blockchains personnalisées appelées Cosmos Zones. C’est une chaîne de preuve d'enjeu avec un jeton natif, ATOM, qui sert de plaque tournante pour l'acheminement des paquets IBC entre les blockchains au sein du réseau Cosmos. Le Cosmos Hub, comme la majorité des blockchains du réseau Cosmos, est sécurisé par l'algorithme de consensus Byzantine Fault-Tolerant (BFT) Proof-of-Stake, Tendermint.
Le Cosmos Hub, c’est similaire à la blockchain Polkadot dans le sens où elle est la blockchain principale qui coordonne les transactions entre les autres blockchains. Le protocole IBC permet au Cosmos Hub de suivre toutes les transactions effectuées sur les Cosmos Zones, et facilite la circulation des informations entre les différentes zones connectées au Cosmos Hub.
Les cosmos Zones
Les zones sont faites pour communiquer entre elles. Chaque zone peut créer sa propre cryptomonnaie, authentifier ses propres transactions. Elles peuvent toutes communiquer entre elles.
Et quand est-il de la décentralisation ?
Le système de Cosmos est distribué entre plusieurs hubs différents, et chaque Cosmos Zone connectée à un hub peut communiquer avec toutes les autres zones connectées à ce hub. Ainsi, toutes les blockchains peuvent être connectées, et la présence de différents hubs permet de décentraliser le pouvoir.
Conclusion
Cosmos est un écosystème de blockchain open source, qui se différencie de polkadot notamment de par sa technologie. Il vise à permettre aux développeurs de créer des blockchains interopérables et scalables répondant à des besoins spécifiques. Il offre une infrastructure décentralisée pour créer des applications blockchain personnalisées, des services financiers et des échanges de cryptomonnaies. L'objectif principal de Cosmos est de permettre à différentes blockchains de communiquer entre elles de manière fluide et efficace grâce à l'utilisation d'un protocole de communication inter-blockchain. Ainsi, les blockchains personnalisées peuvent conserver leur propre identité tout en maintenant une interopérabilité totale avec d'autres blockchains.
Très bel présentation de Cosmos, bravo. Je me demande si la prochaine question de @sorin.cristescu sera "pourrait-on mettre la blockchain Hive sur Cosmos au lieu de Graphène ? Et si oui serait-elle plus ou moins performante ?" 🤣
Taquin va :-)
Merci pour cette présentation. En la lisant et en réfléchissant en termes politiques, j'aurais envie de dire que Polkadot choisit un modèle "fédéral", avec une chaîne centrale ayant des responsabilité fortes, alors que Cosmos aurait une gouvernance de type "confédéral", qui donné plus d'autonomie et des responsabilités aux chaînes périphériques.
Oui ce n’est pas faux ! Dans Polkadot, comme c’est au niveau de la Relay Chain que se déroule toutes les transactions et les échanges de données, c’est elle qui gère toutes les blockchains indépendantes qui viennent s’y greffer, donc la comparaison à un modèle fédérale est intéressant! Comme Cosmos est plutôt lui un réseau de blockchains indépendantes, on peut effectivement le voir comme un modèle de type « confédérale »
Et les deux approches ont leurs avantages (et leurs inconvénients !)
Personnellement pour Cosmos je préfère faire la comparaison avec la CEE ou l'ASEAN ou chaque blockchain a ses différences "culturelles" et garde sa souveraineté tout en ayant un système d'échange entre ses membres optimisé. Où Le Cosmos Hub serait Bruxelle ou Jakarta et Tendermint ses lois communautaires, où l'équivalent d'un Brexit serait le fork des codes open source...
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